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Les rêves de Louis
4 novembre 2011

Réactions au documentaire "le mur"

Voici les réactions (traduites de l'anglais) de personnalités du monde de l'autisme suite au visionnage du documentaire "le mur" : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme" :

Pr. Travis Thompson, PhD Licensed Psychologist, dept of educational psychology, university of Minnesota :

"J'ai regardé les six sections du Mur avec un mélange de tristesse et d'indignation. Tristesse, parce que la France était le berceau de Jean Itard, qui a le premier décrit l'autisme et a introduit des méthodes de renforcement ainsi que la communication au moyen de pictogrammes (similaire au PECS) afin d'éduquer Victor, il y a plus de 200 ans ; parce que la France était le berceau de Claude Bernard, le père de la physiologie moderne, qui a insisté sur la nécessité de pratiquer des méthodes scientifiques et d'exclure les causes hypothétiques des désordres et des maladies de l'Homme. Claude Bernard a été à l'origine du projet revirement de la recherche ABA reversal. La France est aussi le pays de Louis Pasteur l'une des figures les plus importantes de l'histoire de la médecin, qui a découvert que les maladies infectieuses sont causées pour la plupart par des germes, la "thérorie germinale des maladies". Ses travaux sont devenus la base de la science appelée microbiologie. La France a une histoire médicale remarquable, ce qui rend la présente vidéo encore plus désolante. Les notions théoriques exprimées par tous les psychanalystes interviewés n'ont aucun fondement empirique, et seraient simplement amusantes, ou au pire embarrassantes, si ce n'était le fait que, apparemment, de nombreuses personnes les prennent au sérieux en France. Elles sont particulièrement dérangeantes car elles perpétuent des idées, préjudiciables et sans fondement, initiées par Bruno Bettelheim, au sujet d'effets maternels nocifs qui seraient  propices au développement de l'autisme chez les enfants. Or ces idées ont été depuis totalement discréditées. Concernant l'autisme et le traitement de l'autisme, elles tiennent du conte populaire ou de mythologies : de même que les bergers désignaient les étoies et les planètes dans les ciels nocturnes, racontant des histoires haletantes pour expliquer le mouvement des constellations, on esaie d'expliquer les troubles du spectre autistique des enfants avec autisme. Je suis indigné d'apprendre que des professionnels de la médecine et des psychologues apparemment éduqués empêchent les enfants avec autisme de bénéficier du traitement le plus approprié et de méthodes éducatives qui ont montré de manière récurrente lors de recherches contrôlées dans divers pays (Norvège, Royaume-Uni, Etats-Unis) leur haute efficacité dans la diminution, la suppression et la prévention de l'émergence des symptômes autistiques. Il est évident que ni les associations professionelles, ni les agences gouvernementales n'attendent des psychanalystes interviewés pour ce film qu'ils soient au courant de la littérature sur la recherche scientifique clinique ayant pour sujet le traitement de l'autisme. La première de ces études a été publiée en 1987, et la plus récente en 2010. L'un des Psychanalystes de l'interview traite ces interventions comportementales de "lubies". Il y a eu plus de vingt de ces études sur un quart de siècle, ce qui semble en faire autre chose qu'une lubie. Il est de plus en plus évident que l'autisme est un trouble neurologique qui implique une défaillance du développement des composants des connections du cerveau ou synapses. Il y a une évidence convaincante qu'une synaptogénèse induite par l'expérience peut surmonter certains de ces problèmes. Je propose que les psychanalystes interviewés dans cette vidéo lisent, de Murrow et al. (2008) : Identifier les loci et les gènes de l'autisme par traçage de l'ascendance partagée récente, Science volume 321 pp. 2018-223. Les auteurs concluent ainsi : "la relation entre l'activité neurologique dépendant de l'expérience et l'expression des gènes dans la période postanale constitue la base de l'apprentissage et de la mémoire, et l'autisme apparaît typiquement durant ces phases tardives du développement. Notre conclusion est que les délétions de gènes régulées par l'activité neuronale, ou par des régions potentiellement impliquées dans la régulation de l'expression des gènes dans l'autisme, suggère que des défauts dans l'expression de gènes dépendants de l'activité peut être une cause des déficits cognitifs chez des patients avec autisme. Par conséquent, la perturbation du développement synaptique régulé par l'activité pourrait être un mécanisme commun au moins à un sous-groupe de mutations apparemment hétérogènes associées à l'autisme". L'implication logique de ces conclusions est qu'une expérience compensatrice sous forme d'intervention comportementale intensive et précoce est à même de surmonter certaines des conséquences de ces déficiences des gènes en favorisant la synaptogénèse, ce que j'ai déjà signalé dans un article en 2005 (Thomson T. 2005, Paul E. Meehl et B.F. Skinnet : Autitaxie, Autitypie et autisme. Comportementalisme et Philosophie, 33, 101)  dans lequel je faisais une comparaison avec entre l'analyse de l'étiologie de la schizophrénie de Paul Meehls avec l'autisme. Je suis désolé de voir que continuent à s'imposer de telles idées dans un pays aussi développé et scientifiquement sophistiqué que la France.

Donna Williams, autiste Australienne, auteur entre autre du livre "si on me touche, je n'existe plus" :

"Le fait est que les enfants, handicapés par des troubles de perception sensorielles ont besoin d'une famille qui soit présente, qui soit capable de mettre de côté ses névroses, drames et égo personnels, et, sans s'engloutir dans le co-dépendance, qui soit capable de prendre à bras le corps cette aventure qu'est de travailler avec ces problématiques de façon à ce que l'enfant qui en est victime ne s'enferme pas dans sa bulle, en réaction contre un monde qui le submerge d'un point de vue cognitif.... mais les psychanalystes doivent retourner à l'école."

Pr Tony Attwood, Honours degree in psychology from the university of Hull :

"Je parcours lentement les fims, car je crois qu'ils sont très importans, et ma propre opinion clinique est que la psychanalyse est en fait dangereuse pour les enfants autistes, mais aussi pour leurs parents, tout particulièrement la mère de l'enfant. Je reviens en France tous les deux ans, et je serai de retour en juin prochain à Paris. Lorsque je présente des informations au sujet d'approches alternatives, je sais que les parents sont parfois étonnés qu'il y en ait, et les professionnels ont beaucoup du mal à comprendre qu'il y a une alternative et, je dirais même, une approche plus efficace."

Temple Grandin, autiste américaine, a invté la "sqeeze machine" qui permet de ressentir de la pression contre son corps :

"L'autisme n'est pas causé par des mauvais parents. C'est complètement fou que la psychanalyse soit le traitement principal pour l'autisme en France; Il est choquant que la Franche ait tant de retard. Je détesterais le packing. L'enfant devrait être capable de contrôler la pression lui-même. La sqeeze machine marche sur ce principe. Le packing est inutile et très stressant pour l'enfant.

Judy Barron, maman américaine de Sean Barron, autiste, tous deux co-auteur du livre "moi, l'enfant autiste" :

Je viens juste de voir le film avec l'horrible bande des psychologues/psychiatres partageant leur ignorance sur le sujet de l'autisme. Ils parlent comme si ils étaient dans les années 50. Ils n'ont rien appris depuis toues ces années ?" Comme cela doit être profondément choquant pour les parents et enseignants qui voiyent ce film ! Merci de transmettre aux cabinets d'avocats qui préparent un réquisitoire : je souhaiterais leur proposer mon aide car je pense que ceci est si important pour les familles françaises et surtout pour leurs enfants."

 

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